Le jour zér’eau !

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Nous sommes 7,5 milliards d’humains sur terre, d’après l’OMS, il nous faut au minimum 25 litres d’eau par jour et par habitant. Un parisien consomme 240 litres par jour et un américain plus de 600 litres… Si l’on ajoute l’industrie et les besoins en eau dans l’agriculture, autant vous dire qu’on explose les compteurs !

Le jour 0 n’est pas encore arrivé au Cap, en Afrique du Sud. Le jour 0, c’est le jour où tous les robinets privés seront fermés à cause de la pénurie d’eau. La ville du Cap a repoussé cette échéance en été 2019, mais il a fallu de très gros efforts de la population et des agriculteurs locaux pour éloigner cette menace.

Manque de pluie, surconsommation, abus en tout genre… Les Capétioniens en sont arrivés là progressivement, en laissant les nappes se vider et en attendant un hypothétique miracle venu du ciel. Le miracle n’a pas eu lieu et chacun se débrouille pour économiser le liquide précieux. On ne lave plus les voitures, on n’arrose plus le jardin, on oublie le gazon, le nettoyeur haute pression est mis aux rencards et l’eau ne coule plus dans les caniveaux le matin !

Les efforts consentis ont eu leurs effets et le jour 0 est décalé d’un an, mais la menace reste entière et les malheureux Capétioniens attendent avec angoisse le jour où il faudra faire la queue au robinet municipal pour obtenir son précieux litre d’eau.

Mexico, Téhéran, Pékin ou Las Vegas pourraient bien subir le même sort d’ici moins de 5 ans.

L’eau est vitale pour les êtres vivants et encore plus pour les plantes. Si l’homme se contente de 70% d’eau dans son corps, les tomates par exemple en ont besoin de 95%.

Nous ne bénéficions que de 0,6% d’eau douce sur terre pour une population qui se développe et qui en consomme de plus en plus sans vraiment regarder à la dépense.

Avant d’avoir le nez dedans, notre profession peut, et doit se mobiliser pour transmettre des messages de bon sens. Les économies sont bien sur une priorité, mais la prévention et la pédagogie sont tout aussi importantes afin de nous positionner comme un marché responsable au regard de la situation.

La promotion des récupérateurs d’eau, du paillage, des plantes « chameaux », des arrosages économiques, des bonnes pratiques… Est devenue nécessaires et évidente.

L’exemple est aussi à prendre en compte, pourrons-nous encore interpeller nos clients sur le sujet et arroser nos pépinières en plein midi pendant l’été ? Pourrons-nous développer nos valeurs écologiques à grand renfort de communication en laissant couler le tuyau d’arrosage dans le marché aux fleurs ?

Nous sommes encore loin du jour 0, mais si nous pouvions éviter de nous en approcher, ça serait sympa !

A votre santé !

Roland Motte… Jardinier !

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