Chacun son paysage ! #paysalia2021 #paysage #guideconsojardin

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Vous y étiez ? C’était début décembre à Lyon, le Salon Paysalia a rassemblé une grande partie de la profession, bien au-delà du paysage… Ca fait du bien de se retrouver ! Certes ! Mais le paysage a semble-t-il d’autres intérêts…

The place to be

Comme d’habitude, si l’on peut dire, Paysalia a eu lieu à Eurexpo entre le 30 novembre et le 2 décembre. Près de 1500 exposants et 28889 visiteurs, voilà le bilan de ce salon 2021.

En écoutant les échos des visiteurs, un premier constat semble faire l’unanimité, c’est le plaisir de se retrouver. Concurrents ou associés, exposants ou visiteurs, tous avaient une forte envie d’arpenter les allées pour croiser des regards connus. Il faut dire que depuis la dernière édition en 2019, beaucoup d’eau a coulé… ou plutôt n’a pas coulé sous les ponts. Pendant deux ans, les restrictions ont interdit les visites et les rencontres que l’on trouvait trop contraignantes auparavant. Les plus désagréables diront que nous ne sommes jamais contents… C’est pas faux, mais là, y’a des raisons. Et à en croire les retours et les premières impressions des vieux de la profession (y’en reste), on se croyait un peu dans l’ambiance du salon du végétal d’il y a une dizaine d’années, avec de l’euphorie et de l’enthousiasme à tous les coins d’allée. Un très ancien m’a même confié : « tu te rappelles de Jarditec ? Et ben c’était pareil », c’était je crois un compliment !

Pour les moins vieux d’entre nous, ceux qui ont moins de soixante ans et qui ne peuvent pas se souvenir de cette période révolue, Jarditec était un immense salon à Villepinte qui rassemblait tout le monde du jardin… The place to be ! Détrôné ensuite par le salon du végétal à Angers, la nouvelle « Place to Be » est en train de migrer du côté de Paysalia.

Frontières

Si l’on parle de Paysalia, on parle de paysage. Le jardin a l’habitude de bien sectorialiser ses activités. Chacun d’ailleurs a son syndicat, sa fédération ou son interprofession pour le défendre. Il y a les jardineries, les Lisas et les autres, qui sont vendeurs de produits directement aux consommateurs. Les fleuristes, pareil mais avec des fleurs. Et puis les producteurs de plantes, les horticulteurs. On trouve aussi les jardiniers, les vrais, ils sont propriétaires et développent des jardins remarquables. Les spécialistes en motoculture. Et il y a les paysagistes, les créateurs de jardin. Mais attention, là aussi, il y a des cases à respecter. Certains s’occupent des jardins de particuliers, d’autres développent des jardins de ville qu’on appelle des espaces verts.

Et comme dans les films de Don Camillo, tout ce petit monde cohabite tant bien que mal, en évitant souvent les mélanges des genres.

Mais cette vision segmentée est aujourd’hui dépassée. Paysalia rassemble au-delà de ses limites historiques. La fleur, le jardin, les espaces verts, les plantes nous concernent tous.

Où sont les repères ?

Plusieurs facteurs ont bousculé les traditions. Le développement durable et le réchauffement climatique nous concernent tous, et à ce titre, le commun des mortels, c’est-à-dire toutes les personnes extérieures aux professionnels du jardin… Ca fait du monde… Toutes ces personnes pensent qu’il s’agit d’un même et unique univers qui s’appelle le jardin. On se fout de savoir s’il appartient à une ville, un privé, un producteur ou s’il est remarquable… Le jardin c’est le jardin, la nature, les plantes.

La force des sites internet et des réseaux a fait le reste. En tapant « Jardin » sur un moteur de recherche, plus de 2 000 millions de réponses nous donnent accès à tous les sites, qu’ils soient distributeurs, jardins partagés, vente en ligne… De près ou de loin, le consommateur qui cherche du jardin va… Partout ! Et les dénominations professionnelles lui passent au-dessus de la souris. Dès lors, les entreprises cherchent à avoir réponse à tout. Une aubaine pour sortir de son environnement traditionnel histoire d’aller explorer le jardinier voisin…

Landscape ?

Quel rapport avec Paysalia me direz-vous ? Paysalia est par nature réservé au Paysage et aux paysagistes, les petits ou les gros, ainsi qu’à leurs fournisseurs attitrés.

Et pourtant, en observant attentivement sous les masques, on aperçoit des acheteurs de la distribution qui, en toute logique, ne devraient pas être là ? Le végétal était lui aussi très représenté dans un univers qui a tendance à penser plutôt minéral et pas trop végétal. Génération Jardin, le groupement de fournisseurs plutôt actif dans la distribution jardin a fait, lui aussi, une entrée remarquée… Alors, erreur ou mélange des genres ? Va savoir ??? D’autant qu’aujourd’hui, un nombre croissant de paysagistes ouvrent des boutiquesou des jardineries pour proposer les produits complémentaires pour le balcon, la terrasse et le jardin…

Le cœur de la cible jardin est peut-être en train de se déplacer vers le paysage ? Si c’est le cas, la mode de la double casquette va encore se développer !

 

Roland Motte, jardinier !

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