La campagne se rebiffe ! #ville #campagne #patrimonesensoriel

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Avec ou sans confinement, la ville perd de son charme et la campagne reprend du poil de la bête. Où irez-vous habiter dans l’avenir, avec le télétravail qui s’impose et la crainte d’une autonomie perdue face à une nouvelle pandémie ? La campagne offre des avantages à condition de respecter ses codes…

 

Ville…

Bien-sûr, il y a encore et toujours ce Covid qui nous pourrit la vie, mais quand même…

Avant déjà, Paris perdait 12 000 habitants par an. Excédés par la pollution, le bruit et les conditions quotidiennes, les habitants des grandes villes pensaient déjà à aller se réfugier à la campagne. L’accès facilité au télétravail et les contraintes psychologiques lors du premier confinement n’ont fait qu’accélérer les choses. Le phénomène est encore plus marqué pour les retraités qui s’organisent afin de vivre des jours meilleurs au soleil ou à l’orée de la forêt. Dans les années 1950, il était de bon ton de vivre en ville, ça faisait classe. Depuis les années 1970, la courbe s’est inversée et c’est près de 5 millions de français qui sont retournés à la campagne. Aujourd’hui, le rythme s’accélère pour le bonheur des agences immobilières de province qui voient leurs chiffres exploser. Les maisons avec jardin se vendent comme des petits pains !

Ah bien-sûr, la ville et la campagne ont des codes différents et ça demande un peu d’adaptation…

Maurice !

L’affaire Maurice en son temps avait secoué notre Landernau. Vous vous souvenez ? Maurice, était un coq qui, comme tous les coqs, chantait le matin pour réveiller la maisonnée. Il est mort il y a peu de temps à Saint Pierre d’Oléron. Mais heureusement, son frère arrive dans le poulailler avec de nouvelles poulettes. Le volatile en question est passé devant la juge car ses vocalises matinales dérangeaient les voisins fraichement arrivés de la ville. Ces bruits quotidiens à la campagne, comme les aboiements du chien lors de la visite d’un renard, peuvent percer la nuit silencieuse de la contrée. Mais de-là à porter plainte… Bref, le tribunal a jugé que le coq et ses poules faisaient partie du décor. Les « citadins » ont dû payer 1000 euros de dommages et intérêts au coq et à sa propriétaire. De quoi équiper Maurice d’un micro HF et d’une bonne sono… Histoire de rigoler !

Le jugement ne se termine pas toujours aussi bien. Un éleveur du Cantal s’est vu condamner à 8000 euros d’amende pour l’odeur de ses vaches, odeur considérée comme désagréable par les voisins.

La cohabitation n’est donc pas gagnée !

L’ordre… Et la loi !

Entre les plaintes récurrentes des nouveaux arrivants à la campagne qui réclament le silence, entre les autochtones qui défendent le droit à l’odeur du crottin et au chant des cigales, il fallait intervenir. Encombrer les tribunaux pour une conception différente de la vie, c’est devenu un peu lourd ! Et devant l’afflux de plaintes et conflits de ce genre, le législateur a donc tranché. Depuis le 30 janvier 2020, une loi définie et protège le patrimoine sensoriel des campagnes françaises. Vous êtes prévenus, si vous voulez habiter près des champs, il va falloir accepter que la bouse de vache dégage une odeur différente que celle du métro parisien. Le cri du coq ne pourra pas se reporter sur les coups de midi et la pollution pourra être remplacée par le pollen des saules ou des bouleaux de la forêt d’à côté.

On peut toujours se plaindre d’un excès de législation, mais c’est le nombre élevé de plaintes qui provoque cette réponse. C’est vrai que, lorsqu’un habitant de Chouzelot-les-Bruyères portera plainte contre les bruits du périphérique en venant habiter en ville, là, on sera à égalité pour discuter.

La campagne en ville

Et pourtant, va bien falloir s’entendre. Le confinement du printemps 2020 a accéléré de façon considérable notre envie de campagne, de nature et de jardin. Les ruptures de stocks que vous constaterez dès le printemps 2021 sur les fruitiers ne sont pas le fait du hasard. Les achats ont explosé l’an dernier en arbres fruitiers et petits fruits pour garnir nos jardins et se donner un air de campagne. Le citadin quitte ses bases et il va devoir accepter les traditions du monde rural en attendant de prochains remue-ménages. Les colonisations se font progressivement, et avec quelques accrocs. L’histoire regorge d’exemples en ce sens. En envahissant la Gaule, les romains ont abandonné les jeux du cirque pour se mettre à la belotte au café du centre… Mais… Ca a pris un peu de temps !

Et encore une fois, le jardinier, le paysagiste, le community-manager et le vendeur en jardinerie seront là pour apaiser, expliquer, atténuer… Le marché du jardin est le trait d’union entre la ville et la campagne. La place idéale pour satisfaire l’un et l’autre !

 

Roland Motte… Jardinier !

Le retour à la campagne peut renforcer les ventes liées au jardin

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