Les monstres ont du retard…

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Vous avez entendu la polémique ? Une enseigne qui nous viens de Belgique souhaite implanter une jardinerie dans le Nord de Paris dans un pays de 4500 âmes, soit environ 1000 foyers de jardiniers… Sur 20 000 m2, ca va cartonner !

Comme leurs grandes soeurs en Belgique, ces jardineries attireront bien au-delà de leurs frontières et les clients de tous horizons viendront se choisir les jolies plantes pas chères proposées par le monstre.

Le monstre !!! C’est bien-sûr sympathique, je parle de la surface ! Mais le monstre aussi en terme d’emploi, le dossier indique la création de 350 emplois… génial ! L’histoire ne précise pas combien de licenciements vont provoquer l’arrivée d’un tel concept ?

Dans le camp des distributeurs de jardin, il faudra partager le gâteau, mais aussi chez les producteurs du coin et de plus loin, car nul doute que les rayons seront remplis de végétaux issus d’une production pas forcément locale… Mais n’anticipons pas, on verra lors de l’ouverture !

En attendant, si l’on regarde la distribution alimentaire, le chemin emprunté semble le même avec un sérieux retard côté jardin. En 1965, les épiceries se transformaient en monstres aussi, on appelait ça des hypermarchés. Ces hypermarchés ont ouvert sur des surfaces conséquentes et ont fait baisser les prix pour le plus grand plaisir des consommateurs que nous sommes.

Un peu plus de cinquante ans plus tard, ces mêmes consommateurs renient le principe du monstre et ont tendance à chercher de la production locale, de la qualité et des produits sains, voir bio, parce que le modèle du « gros » distributeur a privilégié l’industrie au détriment de la qualité et au passage, a mis sur la paille un paquet de petits paysans.

Le parallèle est simple, avec l’avantage pour notre marché de bénéficier des erreurs de nos amis de l’alimentaire. Et comme l’histoire a une fâcheuse tendance à se renouveler, nous connaissons la suite…

Le futur investisseur annonce que l’offre de cette jardinerie sera complémentaire à l’offre existante. C’est un peu vrai, on pourrait retrouver des géraniums chers d’un côté et des moins chers de l’autre … C’est une complémentarité logique, mais à ce jeu du volume contre la marge, les petits ont perdu d’avance !

Alors, ouvrira, ouvrira pas, la suite au prochain numéro ! En attendant, le jardin de proximité a tout à perdre, le consommateur néophyte aussi, mais bon… Dans 50 ans, nous ferons machine arrière, comme dans l’alimentaire… Faut nous laisser le temps de comprendre, nous ne sommes que de pauvres jardiniers !

Roland Motte… Jardinier !

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