Maltraitance végétale !

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Le 26 mai, c’était la première journée internationale de l’intelligence animale. Initiée par Yolaine De La Bigne, cette journée peut permettre de rééquilibrer les relations entre l’homme et la bête ! L’homme s’est décrété supérieur dans la grande chaîne du vivant en reléguant au second plan les animaux. Et les plantes alors ? C’est pire docteur ?

On sait aujourd’hui que l’animal est, tout comme l’homme, doté d’une forme d’intelligence qui lui permet de survivre malgré l’hostilité des autres espèces et les contraintes de notre monde. On sait aujourd’hui que l’animal est doté d’émotion, de mémoire et d’empathie.

Alors certes, les chiens ne passent pas des heures sur Facebook et ne s’entretuent pas à la sortie d’un stade pour défendre leur champion. Non, les coqs n’autorisent pas encore le port des armes à feu dans le poulailler… C’est vrai qu’on peut discuter longtemps sur la supériorité intellectuelle de la race humaine…

Mais bon, l’intelligence n’est pas forcément la même en fonction des espèces, mais ce qui est sûr, c’est que chaque organisme vivant doit développer une forte capacité d’adaptation et une bonne dose de créativité s’il veut survivre sur Terre.

Partout, des initiatives se développent pour promouvoir le respect de l’animal et ce respect va considérablement impacter nos modes de vies. Imaginez simplement un monde ou l’animal deviendrait roi… Plus de corrida, de boucherie, de fourrure, de chasse ou de saucisson, d’abandon et de maltraitance…

Et les plantes alors ?

Les études du ?Neurobiologiste végétal’, l’italien Stefano Mancuso, permettent en avant les incroyables stratégies développées par les plantes pour survivre sans bouger.

Car oui, c’est facile d’aller chercher son casse-croûte au supermarché du coin ou de s’installer à l’abri quand il pleut. Mais les plantes n’ont pas cette faculté de déplacement ! On pourrait donc penser qu’elles sont plus « intelligentes » que l’ensemble des bestioles à pattes pour arriver à survivre et à se développer avec ce handicap de taille, l’absence de mouvement.

Si des voix s’élèvent aujourd’hui pour rehausser la place des chiens, des chats, des vaches ou des bêtes sauvages… Si certains veulent des caméras pour surveiller la maltraitance animale jusque dans les abattoirs, plus tard, jusqu’où irons-nous dans le respect des plantes ?

Impossible pour les animaleries d’exposer les chiots comme de simples marchandises, et c’est normal, mais alors, jusqu’à quand tolèrerons-nous de faire voyager des plantes pour les faire crever dans le fond d’une pépinière juste pour des raisons commerciales.

En tenant compte de l’évolution du comportement humain par rapport aux animaux et en appliquant cette même logique à la plante, ces autres êtres vivants, on imagine mal un consommateur tolérer la maltraitance faite aux végétaux.

En me promenant dans une jardinerie, j’ai croisé une jauge complète d’Eleagnus laissé à l’abandon sans eau et sans aucun soin de la part des tenanciers du site. Inutile de vous préciser le lieu ou le nom de l’enseigne, puisqu’il s’agit d’une enseigne, mais le simple fait de laisser crever une centaine de plantes montre à quel point notre métier doit encore progresser pour espérer être crédible.

Le commerce des plantes n’est sans doute pas simple, mais si, en plus, nous n’arrivons pas à montrer un peu de passion pour la nature et d’amour pour les plantes, alors là, ça va devenir coton !

Aujourd’hui, la prise de conscience affective est animale, demain, elle sera végétale.

Roland Motte…Jardinier !

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