Petites bêtes qui montent…

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Le Scénario est toujours le même… Le temps se réchauffe et une petite bestiole venue de l’autre bout de la planète débarque un jour pour faire des dégâts dans nos plantes d’ornement. Cette fois, c’est le charançon noir de l’agave, Késaco ?

Il est arrivé en France en 2007, venu d’Europe et avant du Mexique ou il a été décrit pour la première fois en 1838… Un paille ! Il s’appelle Scyphophorus acupunctatus ou plus simplement, le charançon noir de l’agave. Pourquoi de l’agave et bien parce que sa larve va tout manger dans les agaves, mais il peut aussi se contenter de yucca et de Dracaena.

Pour l’instant, il reste dans le sud de la France. Tu penses, il adore les climats chauds et secs. Si le beau temps est de la partie, il fera 5 générations de larves qui vont dévorer les plantes qui tomberont sous leurs mâchoires… Sales bêtes !

Pour la lutte, évidemment, c’est inégal ! On a bien quelques nématodes, mais c’est galère devant le nombre d’assaillants !

Une fois de plus, il va falloir se résoudre à oublier certaines plantes exotiques qui devraient, si rien ne change, disparaitre du paysage.

Rebelote, le réchauffement climatique, le voyage de ces bestioles d’un bout de la terre à l’autre et la monoculture qui concentre des végétaux dans une zone, un vrai bonheur pour les prédateurs.

Et ce n’est plus une surprise, nous avons déjà le cas avec la pyrale du buis, le charançon du palmier, la mouche Suzuki, le frelon asiatique… D’autres attendent, tapis dans l’ombre, avant d’arriver et passer la deuxième couche.

Et nous jardineries, pépiniéristes et autres vendeurs de plantes, nous allons devoir expliquer et diversifier. C’était sympa les lots de thuya pour faire des haies, seulement voilà, le bupreste a cassé notre dynamique promotionnelle. C’était du bonheur de vendre des oliviers à la pelle, mais bon, on arrête à cause de Xylella.

La nature serait-elle incompatible avec le commerce ? Ben oui, nous les vendeurs, on aime bien la monoculture et les lots de plantes, c’est plus facile à négocier, contrairement à la diversité plus dur à produire, et moins facile à empiler dans les chariots !

A quand une maladie ou un ravageur sur les rosiers ? Ca nous pend au nez cette histoire.

Alors il reste les plantes indigènes, vendre du hêtre dans les alpes, de la charmille en lorraine ou du genet en Bretagne… C’est sûr, c’est moins glamour ! Et moins facile à fourguer, y’en a plein le paysage !

La bonne nouvelle, c’est que nous allons devoir prendre des risques, valoriser les nouveautés, sortir des sentiers battus et conseiller plus large… Place aux professionnels du végétal !

Roland Motte… Jardinier !

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