Trop de chats en France ? Pauvres zoizeaux !

Le blog des pros

En plein coeur des vacances, notre devoir est de penser aussi à nos chers petits amis à 4 pattes, et malheureusement, la période estivale est propice aux abandons.

L’achat ou l’adoption d’un animal de compagnie est tellement agréable en hiver, au moment des cadeaux, sous le sapin. Seulement voilà, 6 mois plus tard, avec le parquet du salon rayé à coup de griffes, les besoins déposés irrégulièrement sur la moquette et la note salée du vétérinaire, le refrain est différent et le but de quelques-uns de nos concitoyens, c’est de se débarrasser de l’animal encombrant.

D’après la LPO, on compte environ 80 000 chats abandonnés pendant l’été.

Les chats errants, susceptibles d’être adoptés par une famille sont 8 à 10 millions en France, mais lorsqu’ils redeviennent sauvage, ce sont alors des chats harets et là, par définition, leur nombre est inconnu.

SI vous ajoutez les 13 millions de félins sagement blottis sur le canapé de nos salons, ca nous fait près de 30 millions de chats en France, et ce n’est qu’une estimation.

Attention, on rigole pas avec le chat qui représente le plus gros CA des animaleries. Croquettes ou pâtées, vu le chiffre d’affaire réalisé par la famille féline, c’est pas le moment de créer la polémique.

Mais quand même, puisqu’il s’agit de bouffe, vous le saviez, vous, qu’un chat domestique bien nourri capture en moyenne 30 proies par an, histoire de garder le coup de griffe ? Le chat errant, lâché « temporairement » dans la nature, sera capable de se manger 270 petites bestioles. Et ca passe à 1 000 pour un chat haret !

Au total, dans la catégorie « petits oiseaux qu’on aime bien », 75 millions en France se font croquer chaque année par les chats.

D’un côté le chiffre du petfood, de l’autre les graines pour oiseaux du ciel… Va falloir choisir !

En Australie, le gentil minou est devenu invasif et il a fallu se résoudre à le tuer en masse pour sauver la biodiversité.

Qu’en sera-t-il en France dans une dizaine d’années ? Les maîtres seront devenus prévoyants et attentionnés, les hommes ne relâcheront plus l’animal dans la nature et tout rentrera dans l’ordre ??? Oui… Y’a qu’à dire ca…. Mais faut pas rêver !

Ou alors, et dès aujourd’hui, nous qui, dans le jardin et l’animalerie, sommes autant amis avec les chats qu’avec les oiseaux, nous prenons les devants et proposons de la pédagogie, beaucoup de pédagogie.

Si par hasard, les métiers du petfood génèrent un tantinet de marge, il serait bien d’en consacrer une toute petite partie pour communiquer et agir sur le sujet, avant que des solutions plus radicales et bien moins commerciales ne s’imposent.

Roland Motte… Jardinier !

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *